INTRODUCTION
La plupart des digits-codes utilise un code numérique à 4 touches parmi 12 (clavier type téléphone) et un circuit intégré spécialisé pour le décodage. Celui proposé ici emploi un code constitué dun mot pouvant aller jusquà 8 lettres parmi 24 (les 2 dernières lettres de lalphabet ont été omises) et un décodage confié à de " vulgaires " portes AND.
Ceci confère à ce montage un intérêt multiple : plus grande facilité à se souvenir dun mot plutôt que dun nombre, faible coût et disponibilité en composant et niveau de protection accru par le nombre des touches à frapper relativement aux possibilités du clavier. Ceci en conservant les protections habituelles offertes par les circuits spécialisés, à savoir la nécessité dentrer le code dans lordre et dans une durée limitée avec remise à zéro lors de lentrée dune touche invalide. Et même en les améliorant puisquil sera nécessaire de composer 2 lettres valides successives dans une durée limitée. Enfin, on ajoutera comme avantage une consommation nulle à létat de veille.
Bien sûr, la protection sera dautant meilleure que le mot choisi est quelconque. En clair, on évitera dutiliser son nom ou des mots tels que " sésame ", " ouvrir "... La protection peut encore être renforcée en utilisant des mots épelés à lenvers ou dans un ordre quelconque (en verlan par exemple).
Le montage est composé de 2 circuits imprimés. Le premier, placé à lintérieur de lhabitation, gère le fonctionnement alors que le second, placé à lextérieur est dévolu au clavier.
FONCTIONNEMENT (digicodesch.gif)
Mise sous tension
Point nest besoin dune stabilisation et dune régulation fines de lalimentation pour ce montage. Aussi, lalimentation pourra telle être confiée à un adaptateur secteur du commerce dont on réglera le commutateur de sélection sur la position permettant de restituer 12 V en charge (attention cette position correspond rarement à celle indiquée 12 V sur ladaptateur mais plutôt à celle indiquée 9 V). Ladaptateur devra pouvoir débiter au moins 300 mA ; la consommation du montage étant de 130 mA en phase de composition du code et de 260 mA en phase de commande. Un fusible de 500 mA et une diode D1 protègent le montage dun défaut ou dune inversion dalimentation.
Lappui sur la première lettre L1 du mot choisi provoque lalimentation momentanée du montage et le début de la charge, à travers la résistance R4, du condensateur C1. Tant que ce dernier nest pas suffisamment chargé, la tension aux entrées communes de la porte P1 sont considérées au niveau bas et donc sa sortie de même. Le transistor T2 nest donc pas conducteur, ce qui autorise la conduction du transistor T1, la commande du relais RL1, les fermetures des contacts K1 et K2 et lallumage de la LED LD1. La fermeture du contact K1 assure alors lauto-alimentation de lensemble du montage et celle du contact K2 lalimentation particulière du circuit final de commande. La nécessité de disposer de 2 contacts sera justifiée ultérieurement. La diode D2 protège le transistor T1 des effets de self lors de la coupure de la commande du relais RL1.
Mise hors tension
Le lecteur aura bien vite compris que le condensateur C1 assure la temporisation permettant de limiter la durée de composition de code. En effet, la tension va progressivement monter à ses bornes et lorsque la porte P1 la considérera suffisante, sa sortie passera à létat haut, provoquant la conduction du transistor T2, le blocage du transistor T1, les ouvertures des contacts K1 et K2 et lextinction de la LED LD2. Le montage est alors hors tension. Les mêmes effets seront obtenus lors de lappui sur lune des touches non utilisées pour le code puisque cette action entraînera la charge accélérée du condensateur C1 à travers les résistances R4 et R5 composées en parallèle donc sensiblement à travers R5 puisque R5 << R4.
La constante de temps R4xC1 fixant la durée allouée pour la composition du code sera choisie en fonction de la dextérité des gens à qui le code sera confié. Plus elle sera courte et plus la protection sera meilleure. La durée choisie ici est de lordre de 15 s.
Décodage
Lappui sur la seconde lettre L2 du code place à létat haut la sortie de P2 qui charge le condensateur C2 quasi immédiatement à travers R9. Après relâchement de L2, le condensateur se décharge lentement à travers R10 et lentrée de la porte P3 (la diode D4 lempêche de se décharger à travers R9) et si lappui suivant sur la troisième lettre L3 survient avant sa décharge complète, la sortie de la porte P3 passera à létat haut. Par contre, si lappui survient alors que la condensateur C2 est trop déchargée, la sortie de la porte P3 restera à létat bas. Il en sera de même pour la composition des lettres suivantes composant le code et ceci jusquà la dernière lettre L8. Celle ci, en plaçant la sortie de P8 à létat haut, provoquera la conduction du transistor T3, la commande du relais RL2 et la fermeture des contacts K3 et K4. La fermeture du contact K3 engendrera alors la commande de léquipement de son choix (gâche électrique, système dalarme...) et celle du contact K4 provoquera lallumage de la LED LD2. Si on dispose d'un relais RL2 a un seul contact, la LED LD2 et sa résistance de limitation R6 pourront être montées en parallèle du relais RL2. La diode D3 protège le transistor T3 des effets de self lors de la coupure de la commande du relais RL2.
La durée limite entre 2 entrées valides est donc fixée par les constantes de temps R10xC2. Les valeurs choisies fixent cette durée limite à environ 2 s. Elle peut être réduite pour renforcer la sécurité si vous savez composer rapidement le code... mais pensez toutefois à certaines rentrées de fête.
Il est clair que la composition des lettres du code dans le désordre naboutira pas à la commande souhaitée. On notera toutefois que le maintien en appui simultané sur toutes les lettres du code provoquera la commande souhaitée, ce qui est une autre façon de composer le code ... mais justifie lexistence du second contact K2. Sans ce contact, laction simultanée de toutes les touches du clavier, avec le ou les plats des mains par exemple, provoquerait la commande. En effet, et bien que la commande du relais RL1 ne serait pas autorisée du fait des appuis sur les touches inutilisées pour le code, lalimentation serait présente en continu par lappui sur L1. Toutes les lettres du code étant aussi simultanément composées, il sen suivrait la commande. La présence du contact K2 annule cette possibilité puisquil sera alors ouvert, interdisant ainsi lalimentation du circuit final de commande.
On notera par ailleurs que la commande ne dure que le temps de maintien de la dernière touche enfoncée puisque la sortie de la porte P8 nest pas temporisée contrairement aux portes P2 à P7. Il sera donc nécessaire de maintenir la dernière touche enfoncée aussi longtemps que lexige le déclenchement de lappareil à commander; une commande trop fugitive nayant aucune action. Cette particularité constitue une ultime protection.
CLAVIER
Dans notre cas le clavier est constitué de 24 touches dun clavier de récupération de micro-ordinateur. Il sagit des 24 premières lettres de lalphabet. Les touches sont à contact ILS donc dune fiabilité et dune durée de vie remarquables. Rien ne vous empêche dacquérir un clavier dun autre type dans le commerce. La seule règle à respecter est que le clavier ne soit pas matricé. Le choix de 24 touches a été dicté par lagencement des touches du clavier récupéré (elles étaient regroupées par 4 sur un même support) et par le choix de connecteurs à 25 contacts pour relier les 2 circuits imprimés (le 25 iéme contact étant le point commun des touches).
CODAGE DU MOT
Le codage du mot consiste à relier, sur le circuit digicodecir.gif, les points correspondants aux lettres du mot aux points L1 à L8 dans lordre et les lettres restantes aux points L9.
Dans le cas où le mot choisi aurait moins de 8 lettres, 5 par exemple, il faudra relier les lettres choisies respectivement aux points L1 et L5 à L8, les points L2 à L4 au point + et les lettres restantes aux points L9.
En effet, le processus nécessite que la seconde porte activée, P5 dans lexemple, ait son autre entrée au niveau haut. Ceci ne peut être réalisé que si les portes précédentes P2 à P4 présentent une sortie haute.
REALISATION ( claviercir.gif et digicodecir.gif )
Le premier circuit représente le circuit imprimé du clavier, le second celui du codeur/décodeur.
Les 2 circuits imprimés sont réalisés sur des plaques présensibilisées 100x160 mm (on peut faire plus petit). Leur tracé seront éventuellement modifié en fonction du choix du clavier et des relais. Il ny a aucune difficulté à les réaliser par les méthodes habituelles, le tracé des pistes étant surdimensionné.
Les liaisons entre les 2 circuits sont réalisées par lintermédiaire de connecteurs SUB D à 25 contacts reliés par un cable en nappe à 25 conducteurs ajusté à la longeur souhaitée. Les connecteurs ne sont pas fixés aux circuits par leurs vis mais simplement par la soudure de leurs contacts.
Les changements de code seront facilités en constituant une matrice avec des douilles reliés par des cavaliers pour les touches invalides et des liaisons filaires terminées par des fiches sinsérant dans les douilles pour les lettres valides.
Ne pas oublier de placer le strap reliant le point L9 à la matrice de codage.
Les boîtiers renfermant les 2 circuits sont laissés à votre imagination; celui du circuit du clavier devant bien sûr assurer une protection aux intempéries sil est placé à lextérieur.
COMPOSANTS
R1, R5, R6, R9, R12, R15, R18, R21, R24 1.5 kohms R2, R3, R7, R8, R11, R14, R17, R20, R23, R26 18 kohms R10, R13, R16, R19, R22, R25 330 kohms R4 1 Mohms C1, C2, C3, C4, C5, C6, C7 15 uF tantale goutte D1, D2, D3, D4, D5, D6, D7, D8, D9 1N4148 LD1, LD2 LED verte, rouge T1, T2, T3 2N2222 IC1, IC2 74C08 + support 14 broches RL1, RL2 Relais 12 V, 2 contacts Connecteurs SUB D 25contacts 2 mâles + 2 femelles Cable en nappe 25 conducteurs Longueur selon usage 1 adaptateur secteur 12 V - 300 mA 1 fusible 500 mA + support 28 douilles + 20 cavaliers + 8 fiches 2 plaques cuivrées
présensibilisées 100x160 mm